Alain CORBIN

Né le 12 janvier 1936, à Courtomer, petite commune du département de l’Orne. Son père, issu de la bourgeoisie mulâtre antillaise, fait ses études de médecine à Paris et prend une clientèle en 1931 à Courtomer. Sa mère est issue d’une famille de propriétaires d’Essay, dans l’Orne. Ils se marient en 1931 et ont deux fils, Alain Corbin est le cadet. Après un court séjour en Guadeloupe (1937), la famille revient dans l’Orne et s’établit dans la région de Domfront, à Lonlay-l’Abbaye (1938).

Enfance dans une « ambiance très XIXe siècle », selon ses propres termes, marquée par la profession du père qui pratique une médecine de campagne ; par les paysans et les paysages normands (le bocage, les plages du sud du Cotentin, le clocher de Lonlay) ; par l’emprise de la religion et la présence cléricale dans une région de populations pieuses, auprès d’un père catholique très pratiquant, secondé dans son travail par les bonnes soeurs de la congrégation de Gacé qui se rendent quotidiennement au domicile du médecin. Enfance marquée également par la guerre : « J’appartiens à l’étroite cohorte d’individus dont la prise de conscience de soi coïncide exactement avec la transition entre le « temps de paix »  – été 1939 – et le « temps de guerre » (Sois sage, c’est la guerre 1939-1945. Souvenirs d’enfance de l’exode à la bataille de Normandie, Paris, Flammarion, 2014). Exode en 1940 dans les Landes, immersion à huit ans dans la bataille de Normandie.

Apprentissage des rudiments à la maison, puis comme c’est la tradition dans la région, scolarité dans des établissements confessionnels : études primaires au Sacré-Cœur de Domfront (1942-1945) ; l’enseignement de son maître en classe de 8e, qui lui apprend les grandes dates de l’histoire de France, le marque durablement ; études secondaires à l’Immaculée-Conception de Flers-de-l’Orne (1945-1952). Obtient le baccalauréat (série A, latin, grec) à seize ans et s’inscrit à Paris en propédeutique à la Sorbonne et à l’Institut catholique  (1952). Après son échec à l’examen, retourne en Normandie et s’inscrit à l’université de Caen (1953-1959). Il suit les cours du médiéviste Michel de Boüard qu’il assiste comme moniteur (1958-1959), du moderniste Marcel Reinhard, de l’antiquisant Henri Van Effenterre, de Pierre Vidal-Naquet, alors assistant. En 1957,  il rédige sous la direction de Jean Vidalenc, un mémoire pour le diplome d’études supérieures  sur les biens nationaux dans le district de Caen. Après un premier échec (1958), il obtient l’agrégation d’histoire-géographie en 1959. Un parcours, sans classes préparatoires et à distance de l’engagement politique, qu’il estime lui-même « assez atypique ». De 1959 à 1967, professeur d’histoire-géographie au lycée Gay-Lussac de Limoges. De janvier 1960 à février 1962, intermède du service militaire en Algérie :  après ses classes, il est affecté près d’Alger, d’abord dans une section de commandos et pour finir à l’organisation des loisirs.

En 1963, il épouse Annie Lagorce, enseignante, avec laquelle il a deux enfants. En 2012, il épouse Simone Delattre, professeure d’histoire en lettres supérieures au lycée Fénelon, avec laquelle il a deux enfants.

Pas de pratique confessionnelle à l’âge adulte. Aucune affiliation politique revendiquée. Manifestant peu d’intérêt pour l’idéologie, Alain Corbin récuse la posture de l’historien engagé et la mission civique de l’histoire, en défendant une conception de l’histoire fondée sur la curiosité et le plaisir de l’historien.

Rédacteur prinicpal : 
Anne-Emmanuelle Demartini
Champ disciplinaire : 
Histoire
Elements biographiques
Date de naissance : 
12 janvier 1936
Nationalité : 
Français
Pays d'exercice : 
France
Origines sociales : 

Son père, issu de la bourgeoisie mulâtre antillaise, fait ses études de médecine à Paris et prend une clientèle en 1931 à Courtomer. Sa mère est issue d’une famille de propriétaires d’Essay, dans l’Orne. Ils se marient en 1931 et ont deux fils, Alain Corbin est le cadet.

Origines géographiques : 

Après un court séjour en Guadeloupe (1937), la famille revient dans l’Orne et s’établit dans la région de Domfront, à Lonlay-l’Abbaye (1938).

Confession : 

Enfance dans une « ambiance très XIXe siècle », selon ses propres termes, marquée par la profession du père qui pratique une médecine de campagne ; par les paysans et les paysages normands (le bocage, les plages du sud du Cotentin, le clocher de Lonlay) ; par l’emprise de la religion et la présence cléricale dans une région de populations pieuses, auprès d’un père catholique très pratiquant, secondé dans son travail par les bonnes soeurs de la congrégation de Gacé qui se rendent quotidiennement au domicile du médecin.

Pas de pratique confessionnelle à l’âge adulte.

Affiliations politiques et syndicales : 

Aucune affiliation politique revendiquée. Manifestant peu d’intérêt pour l’idéologie, Alain Corbin récuse la posture de l’historien engagé et la mission civique de l’histoire, en défendant une conception de l’histoire fondée sur la curiosité et le plaisir de l’historien.

Autres éléments biographiques : 

Enfance marquée également par la guerre : « J’appartiens à l’étroite cohorte d’individus dont la prise de conscience de soi coïncide exactement avec la transition entre le « temps de paix »  – été 1939 – et le « temps de guerre » (Sois sage, c’est la guerre 1939-1945. Souvenirs d’enfance de l’exode à la bataille de Normandie, Paris, Flammarion, 2014). Exode en 1940 dans les Landes, immersion à huit ans dans la bataille de Normandie.

En 1963, il épouse Annie Lagorce, enseignante, avec laquelle il a deux enfants. En 2012, il épouse Simone Delattre, professeure d’histoire en lettres supérieures au lycée Fénelon, avec laquelle il a deux enfants.

 

Scolarité : 

Apprentissage des rudiments à la maison, puis comme c’est la tradition dans la région, scolarité dans des établissements confessionnels : études primaires au Sacré-Cœur de Domfront (1942-1945) ; l’enseignement de son maître en classe de 8e, qui lui apprend les grandes dates de l’histoire de France, le marque durablement ; études secondaires à l’Immaculée-Conception de Flers-de-l’Orne (1945-1952). Obtient le baccalauréat (série A, latin, grec) à seize ans et s’inscrit à Paris en propédeutique à la Sorbonne et à l’Institut catholique  (1952). Après son échec à l’examen, retourne en Normandie et s’inscrit à l’université de Caen (1953-1959).

Activités professionnelles

Carrière universitaire

Etudes supérieures : 

Après un premier échec (1958), il obtient l’agrégation d’histoire-géographie en 1959. Un parcours, sans classes préparatoires et à distance de l’engagement politique, qu’il estime lui-même « assez atypique ».

Thèse : 

De retour à Limoges en 1962, il entreprend des travaux universitaires sur le Limousin. En 1968, thèse de 3e cycle, Prélude au Front Populaire. Contribution à l’histoire de l’opinion publique dans le département de la Haute-Vienne (1934-1936), pour laquelle, sur les conseils de Georges Castellan, professeur à l’université de Poitiers, il adopte la démarche alors pionnière de l’enquête orale. En 1973, thèse de doctorat d’Etat à l’université de Clermont-Ferrand, dirigée par Bertrand Gille, avec l’aval d’Ernest Labrousse, Limousins migrants, Limousins sédentaires (parue sous le titre Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle). Jury composé notamment de Bertrand Gille, Louis Girard, Philippe Vigier.

Inscrite au départ dans un cadre labroussien (histoire régionale, quantitative, étude des prix et des revenus), elle glisse vers une histoire plus anthropologique ; elle met en évidence l’opposition entre les deux mondes du Limousin migrant et du Limousin sédentaire et analyse la naissance d’une tradition de gauche dans la région.

Postes occupés : 

De 1959 à 1967, professeur d’histoire-géographie au lycée Gay-Lussac de Limoges. De janvier 1960 à février 1962, intermède du service militaire en Algérie :  après ses classes, il est affecté près d’Alger, d’abord dans une section de commandos et pour finir à l’organisation des loisirs.

Débute dans l’enseignement supérieur en tant que chargé de cours puis assistant au collège littéraire universitaire de Limoges (1967-1968). Sa carrière se déroule ensuite à l’université de Tours où il est successivement maître-assistant (1969-1973) puis professeur (1973-1987), enfin à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne où il est professeur de (1987-2002?). Membre senior de l’Institut Universitaire de France (1992-2002).

Il a dirigé une quarantaine de thèses.

Responsabilités scientifiques et institutionnelles : 

Directeur du département d’histoire de l’université de Tours (1974-1977)

Directeur de l’UER de  lettres et sciences humaines de l’université de Tours (1977-1980)

Co-Directeur du Centre d’histoire du XIXe siècle (Paris1-Paris4) (1987-2002)

Président de la Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle (1990-1997)

Membres du comité de plusieurs revues, notamment Romantisme et la Revue d’histoire du XIXe siècle

Membre du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) dans la section histoire jusqu’en 2017

Co-directeur de la collection historique, chez Aubier-Flammarion depuis 1990

Champ chronologique
Champ chronologique : 
XIXe siècle
Précisions sur le champ chronologique : 

Les travaux d’Alain Corbin portent sur le XIXe siècle, avec une prédilection pour la séquence 1750-1840, pour la monarchie de juillet et le Second Empire.

Perspectives critiques et méthodologiques

Alain Corbin est l’un des acteurs de la sortie du paradigme labroussien, orientant l’histoire du XIXe siècle vers des approches qualitatives et culturelles. Revendiquant l’héritage de Lucien Febvre, de la psychologie collective et de l’histoire des mentalités, ayant subi l’influence de Norbert Elias et de Michel Foucault, il renouvelle en profondeur l’histoire du XIXe siècle français qu’il explore sous l’angle des sensibilités et des représentations. Sa démarche a pour base le postulat de l’historicité des manières de percevoir, de sentir, de ressentir, ainsi que la notion de  seuil de tolérance (« l’histoire des sensibilités se fonde sur l’étude des variations des seuils de tolérance », Les cloches de la terre,1994). Elle consiste moins à retracer l’univers sensoriel d’autrefois qu’à reconstituer les modalités de l’attention et de l’appréciation en étudiant les croyances, savoirs, systèmes de représentations, valeurs et normes de la société considérée. L’attention aux représentations – notion à laquelle était consacré son séminaire doctoral à la Sorbonne – a conduit Alain Corbin à prendre en compte notamment les procédures de construction de l’identité (individuelle, régionale), le jeu des images de l’autre et de soi et à utiliser le concept d’imaginaire social.

Le projet original qui consiste à « saisir l’économie des désirs, les ressorts de l’inquiétude, de l’anxiété, voire de l’angoisse, les modalités du plaisir et de la souffrance, traquer la généalogie des sentiments, les modes d’appréciation du sensible, la texture des émotions » (« Intervention au colloque de New York University » 2004) débouche sur une histoire qui s’est affirmée en partie en marge des pratiques dominantes de l’historiographie française, qui récuse les découpages artificiels (le social, le politique, le culturel), les étiquettes réductrices (histoire des mentalités, histoire des représentations, anthropologie historique, etc.), la hiérarchie des objets historiques (avec la promotion de l’insolite et du dérisoire) et les procédures de l’histoire sociale classique.

Au cœur de la méthodologie d’Alain Corbin, le refus de l’anachronisme psychologique, du « dolorisme », de toute vision téléologique, la priorité donnée à l’exploration des représentations sédimentées et à l’entrelacement des déterminants au détriment de la recherche des causalités, à la compréhension par immersion au détriment de l’interprétation.

Les sources utilisées privilégient les fonds d’archives départementaux et les documents imprimés, avec un intérêt particulier pour les sources médicales ainsi que pour la littérature, à laquelle Alain Corbin a redonné sa légitimité en histoire, et notamment l’écriture de soi. La réflexion soutenue sur la fugacité des traces, sur leurs modes de production et de construction, et souvent l’importance de l’érudition appuient une histoire qui se présente fondamentalement comme une quête de l’insaisissable, sous ses formes multiples : l’inactuel, l’intimité, les odeurs, le silence, les « engloutis de l’histoire », etc.

Les travaux d’Alain Corbin connaissent une large réception en France auprès d’un public que séduisent l’originalité des objets d’étude, le charme nostalgique des évocations d’un monde rural disparu, sur fond de déclin des idéologies, et le talent d’écriture ; à l’étranger également, où ils sont traduits dans une quinzaine de langues.

Prix Gobert de l’Académie Française (Grand Prix d’Histoire) pour l’ensemble de son œuvre en 2000 et prix Charles Aubert de l’Académie des Sciences morales politiques en 2012.

Objets d'étude
Thèmes : 

Sensibilités et émotions ; les sens et leurs usages ; corps, virilité, sexualité, prostitution, désir et plaisir ; individu, intimité ; horreur et anxiétés sociales ; paysage et images régionales ; temps sociaux, temps historique.

Bibliographie

Primaire

Ouvrages personnels : 

(Livres)

- Prélude au Front Populaire. Contribution à l’histoire de l’opinion publique dans le département de la Haute-Vienne (1934-1936), Limoges, Méry, 1968.

- Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle (1845-1880), Marcel Rivière, Paris, 1975, rééd. Limoges, PU de Limoges, 1999, 2 vol.

- Les Filles de noce. Misère sexuelle et prostitution (XIXe siècle), Paris, Aubier, 1978, rééd. Flammarion, 1982.

- Le Miasme et la Jonquille. L’odorat et l’imaginaire social, XVIIIe-XIXe siècles, Paris, Aubier, 1982, rééd. Flammarion, 1986.

- Le Territoire du vide. L’Occident et le désir du rivage (1750-1840), Paris, Aubier, 1988, rééd. Flammarion, 1990.

- Le Village des cannibales, Paris, Aubier, 1990, rééd. Flammarion, 1995.

- Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998.

- Les cloches de la terre. Paysage sonore et culture sensible dans les campagnes au XIXe siècle, Paris, Albin Michel, 1994. rééd. Flammarion, 2000.

- Le Monde retrouvé de Louis-François Pinagot. Sur les traces d’un inconnu (1798-1876), Paris, Flammarion, 1998, rééd. 2002.

- Le ciel et la mer, Paris, Bayard, 2005, rééd. Flammarion 2014.

- L’Harmonie des plaisirs. Les manières de jouir du siècle des Lumières à l’avènement de la sexologie, Paris, Perrin, 2007, rééd. Flammarion 2010.

- Les Héros de l'histoire de France expliqués à mon fils, Paris, Seuil, 2011.

- Les Conférences de Morterolles, hiver 1895-1896. A l’écoute d’un monde disparu, Paris, Flammarion, 2011, rééd. Flammarion 2013.

- La douceur de l'ombre. L'arbre, source d'émotions, de l'Antiquité à nos jours, Paris, Fayard, 2013, rééd. Flammarion  2014.

- Les Filles de rêve, Paris, Fayard, 2014, rééd. Flammarion 2016.

- Sois Sage, c'est la guerre, 1939-1945. Souvenirs d’enfance de l’exode à la bataille de Normandie, Paris, Flammarion, 2014.

- Histoire du silence. De la Renaissance à nos jours, Paris, Albin Michel, 2016.

Participation à des ouvrages collectifs : 

(Articles, participation à des ouvrages collectifs, divers)

 

- « Migrations temporaires et société rurale au XIXe siècle : le cas  du Limousin », Revue  historique, 500, sept.-déc. 1971, pp. 293-334.

- « Limousins migrants, Limousins sédentaires. Contribution à l’histoire de la région limousine au XIXe siècle (1845-1880) », Le Mouvement social, 88, juil.-sept. 1974, pp. 113-124.

- « Pour une étude sociologique de la croissance de l’alphabétisation au XIXe siècle. L’instruction des conscrits de Cher et de l’Eure-et-Loir (1833-1883), Revue d’histoire économique et sociale, 1975, 1, pp. 99-120.

- « Matériaux pour un centenaire : le contenu de la Revue Historique et son évolution 1876-1972 », Cahier de l’Institut d’histoire de la presse et de l’opinion, 1976, pp. 161-204.

- « Le péril vénérien au début du siècle : prophylaxie sanitaire et prophylaxie morale », Recherches, 29, « l’haleine des faubourgs », déc. 1977, pp. 245-283.

- « L’archéologie de la ménagère et les fantasmes bourgeois », Critique, juin-juillet 1980, pp. 595-602  (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « Les paysans de Paris. Histoire des Limousins du bâtiment au XIXe siècle », Ethnologie française, X, 2, avril-juin 1980, pp. 169-178 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « L’hérédosyphilis ou l’impossible rédemption », Romantisme, 31, 1981, pp. 131-150  (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998). http://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1981_num_11_31_4477?q=L’hérédosyphilis%20ou%20l’impossible%20rédemption

- « L’hygiène publique et les excreta de la ville préhaussmannienne », Ethnologie française, t. 12, 2, avril-juin 1982, pp. 127-130.

- « L’opinion publique face aux nuisances industrielles dans la ville préhausmannienne », Histoire, économies et société, 1, 1983, pp. 111-118 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « Le « sexe en deuil » et l’histoire des femmes au XIXe siècle », Une histoire des femmes est-elle possible ?, dir. Michelle Perrot, Paris, Rivages, 1984, p. 142-154.

- « L’arithmétique des jours au XIXe siècle », Traverses, 1985 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « Les prostituées du XIXe siècle et le "vaste effort du néant" », Communications, 1986, vol. 44, 1, pp. 259-275. http://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1986_num_44_1_1662?q=Le%20péril%20vénérien%20au%20début%20du%20siècle%20:%20prophylaxie%20sanitaire%20et%20prophylaxie%20morale

 

- « La mauvaise éducation de la prostituée au XIXe siècle », Bulletin de la Société d’histoire moderne, 34, 1987   (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « L’agitation dans les théâtres de province sous la Restauration », Stanford French and Italian studies, 35, 1985 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « La petite bible des jeunes époux », L’Histoire , 63, janv. 1984 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « Commercial sexuality in Nineteenth Century-France : A system of Images and Regulations », Representations, 14, spring 1986, pp. 209-219.

- « Le grand siècle du linge », Ethnologie française, 1986, 3, pp. 299-310 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « Coulisses », Histoire de la vie privée, dir. Philippe Ariès et Georges Duby, vol. IV, « De la Révolution à la Grande Guerre », dir. Michelle Perrot, Paris, Seuil, 1987, pp. 413-611.

- « Le sang de Paris. Réflexions sur la généalogie de l’image  de la capitale », Ecrire Paris, Daniel Oster and Jean-Marie Goulemot éd., Paris, Seesam, 1990 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998).

- « Histoire et anthropologie sensorielle », Anthropologie et Sociétés, vol. 14, 2, 1990 (reproduit dans Le Temps, le désir et l’horreur. Essais sur le XIXe siècle, Paris, Aubier, 1991, rééd. Flammarion, 1998). https://www.erudit.org/fr/revues/as/1990-v14-n2-as785/015125ar/

- « Le vertige des foisonnements. Esquisse panoramique d’une histoire sans nom », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 39-1, janv.-mars 1992, pp. 103-126.

- « Paris-Province », dans Les Lieux de mémoire, dir. Pierre Nora, III, Les Frances, vol 1, , Paris, Gallimard,1992, pp. 777-823.

- « Les lieux d’observation des cadres sociaux »,  Histoire sociale, histoire globale ?, dir.  Christophe Charle, Paris, MSH, 1993, pp. 203-205.

- « Le monarque sous la pluie.  Les voyages de Louis-Philippe Ier en province 1831-1833 », La Terre et la Cité, mélanges offerts à Philippe Vigier, Paris, Créaphis, 1994, pp. 217-230.

- « I Massacri nelle guerre civili della Francia(1789-1871) », Guerre fratricide. La guerre civili in età contemporanea, dir.  Gabriele Ranzato, Turin, Bollati Boringhieri, 1994, pp. 243-268.

- « Invitation à une histoire du silence »,  dans Foi, fidélité, amitié en Europe à la période moderne, Mélanges offerts à Robert Sauzet, Tours, Publications de l'Université de Tours, 1995, pp. 301-309 (repris dans Une histoire des sens, préface de Pascal Ory, Paris, Laffont, 2016, pp. 555-564).

- « Désir, subjectivité et limites, l’impossible synthèse », Espace-Temps, Les Cahiers, « Le Temps réfléchi. L’histoire au risque des historiens », 59-61, 1995, pp. 40-46. http://www.persee.fr/doc/espat_0339-3267_1995_num_59_1_3957?q=Désir,%20subjectivité%20et%20limites

- « Prélude à une histoire de l’espace et du paysage sonores », dir. Michel Porret et François Rosset, Le jardin de l’esprit : textes offerts à Bronislaw Baczko, Genève, Droz, 1995, pp. 51-63.

- «  Du Limousin aux cultures sensibles », Pour une histoire culturelle, dir. Jean-Pierre Rioux et Jean-François Sirinelli, Paris, Seuil, 1997, pp. 101-115.

- « Recherches historiques et imaginaire politique. A propos des campagnes françaises au XIXe siècle », dans Actes du Colloque international de l’Ecole Française de Rome, Rome 20-22 février 1997, La politisation des campagnes au XIXe siècle. France, Italie, Espagne, Portugal, Rome, Collection de l’Ecole Française de Rome, 2000, pp. 47-55.

- « Temps des loisirs, espaces de la ville », Histoire urbaine, 2000-1, pp. 163-168.

- « Histoire et subjectivités », Université de tous les savoirs 2 : Histoire, la Sociologie et l’Anthropologie, dir. Yves Michaud, Paris, Odile Jacob, 2002, pp. 139-154.

- « Intervention au colloque de New York University », dans « Alain Corbin and the writing of history », French Politics, Culture & Society, 2004, vol. 22-2, pp. 109-117.

- « Le Paris de Maxime Du Camp », Sociétés & Représentations, 17, 2004-1, pp. 69-86.

- « Conclusion. L’homme de gauche au XIXe siècle », Histoire des gauches en France, Paris, la Découverte, 2005, pp. 545-554.

- « Les historiens et la fiction. Usages, tentation, nécessité... », Le Débat, 165,

 2011-3, pp. 57-61.

- « Ecriture de soi sur ordonnance. Etude d’un cas du professeur Lallemand », conférence du 15/04/2008 Centre Roland Barthes, Université Paris-Diderot, publiée dans Des expériences intérieures pour quelle modernité ?, Centre Roland Barthes, Nantes, Éd. nouvelles Cécile Defaut, 2012 (repris dans Une histoire des sens, préface de Pascal Ory, Paris, Laffont, 2016, pp. 537-553).  

 - « Le risque, pour l’historien désireux de comprendre le passé, de savoir ce qui est advenu après la période qu’il étudie », Sociétés & Représentations, 40, 2015-2, pp. 337-342.

Articles de dictionnaire : 

- « Senses », dans Encyclopedia of Social History, dir. Peter N. Stearns, New York et Londres, Garland publishing, 1994, pp. 666-668.
- « Anecdote », dans Dictionnaire de l’historien, dir. Claude Gauvard et Jean-François Sirinelli, Paris, PUF, 2015, pp. 17-19.
- « Sensibilités », dans Dictionnaire des sciences humaines, dir. Sylvie Mesure et Patrick Savidan, Paris, PUF, 2006, pp. 1075-1078, rééd dans Dictionnaire d’histoire culturelle, dir. Christian Delporte, Jean-Yves Mollier, Jean-François Sirinelli, Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, Paris, PUF, 2010, « Sensibilités », pp. 734-739.

Editions de textes : 

(Éditions critiques)

-Alexandre Parent-Duchâtelet, La Prostitution à Paris au XIXe siècle, texte présenté et annoté par Alain Corbin, Paris, Seuil, 1981, rééd. 2008.

- Charles Montalban (pseudonyme de Thomas-Caraman) La petite bible des jeunes époux 1885, Grenoble, J. Million, 2008.

Direction d'ouvrages et de numéros de revues : 

- « Violences sexuelles », Mentalités,1989, 3.

- « Amours et Sociétés », Romantisme, 1990-2.

- Les Usages politiques des fêtes (avec Noëlle Gérôme et Danielle Tartakowsky), Paris, Publications de la Sorbonne, 1994.

- Les Immortels du Sénat 1875-1918. Les cent-seize inamovibles de la Troisième République (avec Jean-Marie Mayeur), Paris, Publications de la Sorbonne, 1995.

- La Barricade (avec Jean-Marie Mayeur), Paris, Publications de la Sorbonne, 1997.

- Femmes dans la cité 1815-1871 (avec Jacqueline Lalouette, Michèle Riot-Sarcey), Paris, Créaphis, 1997.

- L'Invention du XIXe siècle. Le XIXe siècle par lui-même (littérature, histoire, société) (avec Stéphane Michaud, Pierre Georgel, Stéphane Guégan), Paris, Klincksieck, Presses de la Sorbonne nouvelle, 1999.

- L’Avènement des loisirs (1850-1960), Paris, Aubier, 1995, rééd. Flammarion, 2001.

- L'Invention du XIXe siècle, t. II., Le XIXe siècle au miroir du XXe, (avec José-Luis Diaz, Stéphane Michaud et Max Milner), Paris, Klincksieck, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2002.

- Les Parlementaires de la Troisième Répumblique (avec Jean-Marie Mayeur, Jean-Pierre Chaline), Paris, Publications de la Sorbonne, 2003.

- La mer. Terreur et fascination (avec Hélène Richard), exposition Bibliothèque Nationale de France, Paris, Seuil, 2004, rééd. 2011.

- 1515 et les grandes dates de l’histoire de France, Paris, Seuil, 2005.

- Histoire du corps (avec Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello), Paris, Seuil, 2005-2006, 3 vol.

- Histoire du christianisme. Pour mieux comprendre notre temps, Paris, Seuil, 2007, réédition Points-Seuil, 2016.

- Histoire de la virilité (avec Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello), Paris, Seuil, 2011, 3 vol.

- La pluie, le soleil et le vent. Une histoire de la sensibilité au temps qu'il fait, Paris, Aubier, 2013.

- Une histoire des sens, préface de Pascal Ory, Paris, Laffont, 2016 (rééd. Le Miasme et la Jonquille, Le Village des cannibales, Le Monde retrouvé de Louis-François Pinagot).

- Histoire des émotions (avec Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello), Paris, Seuil, 2016, 2 vol.

Secondaire

Mélanges : 

(Mélanges, études, entretiens, témoignages et textes d’hommage)

- « De l'histoire des représentations à l'histoire sans nom. Entretien avec Alain Corbin », Politix, 1993, vol. 6, 21, pp. 7-14. http://www.persee.fr/doc/polix_0295-2319_1993_num_6_21_2024?q=Entretien%...

- « Bruits, excès, sensations, discipline : tolérable et intolérable », entretiens avec Alain Corbin, Equinoxe, Revue romande de sciences humaines, 11, printemps 1994, pp. 13-23.

- « Recherches pinagotiques ». À propos du Monde retrouvé de Louis-François Pinagot , dossier sur l’ouvrage d’Alain Corbin, Ruralia, 1998, 3.

- Entretien avec Alain Corbin, Foire internationale du livre, Tokyo, 1998 : http://www.berlol.net/foire/fle98co.htm

- Alain Corbin, Historien du sensible, entretiens avec Gilles Heuré, Paris, La Découverte, 2000.

- L’Homme dans le paysage (entretien avec Jean Lebrun), Paris, Gallimard, 2001.

- Sima Godfrey « Alain Corbin : Making Sense of French History », French Historical Studies, 2002, vol. 25- 2, pp. 381-398.

- « Des femmes, des hommes et des genres », interview d’Alain Corbin et de Michelle Perrot, Vingtième siècle, 75, juil.-sept. 2002, pp. 167-177.

- « Alain Corbin and the writing of history », French Politics, Culture & Society, 2004, vol. 22-2.

- Anne-Emmanuelle Demartini et Dominique Kalifa, Imaginaire et sensibilités au XIXe siècle. Etudes pour Alain Corbin, Paris, Créaphis, 2005.

- Philippe Poirrier, « Corbin Alain », dans Dictionnaire des sciences humaines, dir. Sylvie Mesure et Patrick Savidan, Paris, PUF, 2006, pp. 210-211.

- Sima Geodfrey, « Alain Corbin », The Columbia History of Twentieth-Century French Thought, Lawrence B. Kritzman ed., Columbia University Press, 2006.

- « Ne rien refuser d’entendre », un entretien avec Alain Corbin, Vacarme, 35, 3 avril 2006 : http://www.vacarme.org/article492.html

- Philippe Poirrier, « L’histoire culturelle en France. Retour sur trois itinéraires : Alain Corbin, Roger Chartier et Jean-François Sirinelli », Cahiers d’histoire, vol. XXVI, 2, 2007, pp. 49-59.

- "Le point d'exclamation est un aveu de mauvaise Histoire", entretien avec Aalin Corbin, Le Point, 30 juin 2012 : http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/alain-corbin-le-point-d-exclamat...

- Entretien avec Alain Corbin, Ecrire l’histoire, 2, « Emotions », automne 2008, pp. 109-114.

- « L’histoire entre rêve et plaisir. Entretien avec Alain Corbin », La vie des idées, 8 novembre 2013 :  http://www.laviedesidees.fr/L-histoire-entre-reve-et-plaisir.html

- Le regard de l'historien  : entretien avec Alain Corbin, musée d'Orsay, novembre 2015 : https://www.youtube.com/watch?v=N1RetMLjTq8

- « Alain Corbin, les archives du silence, Libération, 6 mai 2016 : http://next.liberation.fr/livres/2016/05/06/alain-corbin-les-archives-du-silence_1450954